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Amour, louange et gloire éternelle à Jésus Prêtre et Victime au Très Saint Sacrement de l’autel

Réflexion : la mission d’aimer, louer et glorifier Jésus, et de prier pour la sanctification des prêtres, n’est pas réservée aux Oblates de Béthanie ni aux religieux de la Fraternité Sacerdotale! Chacune, chacun de nous, par l’exercice de notre sacerdoce baptismal, pouvons nous unir à cette prière et à cette intention.

Le P. Prévost nous a donné de très belles formules d’invocations, comme nous les appelons, au numéro 250 de ses Constitutions. La première invocation est celle-ci : « Amour, louange et gloire éternelle à Jésus Prêtre et Victime au Très Saint Sacrement de l’autel ». Elle constitue vraiment un résumé du sens profond de notre vocation religieuse et de la spiritualité du P. Prévost.

Cette invocation nous convie à trois actes qui nous rappellent constamment notre comportement vis-à-vis de la personne de Jésus. Le premier est celui d’aimer la personne de Jésus. Aimer Dieu est le plus grand et le premier commandement (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2055). Et le P. Prévost de nous dire que « l’amour de Jésus est le principal objet de notre étude » (Jésus mieux connu, vol. 1, p. 139). C’est cela que nous voulons vivre, personnellement et en communauté : aimer Jésus. Dans la prière du matin que le Père nous a laissée, nous disons : « Ô mon Jésus, je veux pénétrer et demeurer dans votre Cœur, pour mieux apprendre à connaître vos bontés, à vous bénir et à vous aimer » (Manuel de prières, p. 8)

Et nous devons louer Jésus, parce qu’il est puissant. Justement, le psaume 8 est un psaume de louange, surtout au verset 10 : « Yahvé, notre Seigneur, qu’il est puissant ton nom par toute la terre! » Notre gratitude prend la forme de la louange. Envers Dieu, la gratitude prend la forme de la louange et du culte : « Comment rendrai-je à Dieu tout le bien qu’il m’a fait? » [Psaume 115, 12.] Louer Jésus est vraiment une raison profonde que nous devons développer dans notre amour de Jésus. Nous avons tout reçu de Lui.

L’invocation continue en nous invitant à « aimer » Jésus en le louant et en lui désirant une « gloire éternelle ». Nous voulons nous rappeler la gloire éternelle de Jésus : « Amour, louange et gloire à Jésus… » Quand nous lisons l’hymne tiré de la lettre aux Philippiens (2, 11), nous y proclamons « Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (vêpres du 3^e samedi). C’est la profession essentielle de la foi chrétienne.

« Amour, louange et gloire éternelle à Jésus Prêtre et Victime au Très Saint Sacrement de l’autel. » Le père fondateur nous donne ensuite dans cette formule ce qui est le propre de notre vie religieuse, qui veut honorer et glorifier Jésus comme Prêtre et Victime. Le P. Prévost avait un culte tout particulier envers la personne et le Nom de Jésus. Pour lui, Jésus est présent au Très Saint Sacrement de l’autel. C’est lui que nous voulons honorer et adorer comme Prêtre et Victime au Très Saint Sacrement de l’autel. C’est lui que nous voulons honorer et glorifier comme la personne qui glorifie Dieu le Père et contribue le plus efficacement à la sanctification de tous les prêtres du monde. Là est notre mission dans l’Église.

Et notre amour de l’Église se concrétise dans notre service aux prêtres, à ceux qui sont unis d’une manière spéciale par l’ordination sacerdotale au Sacerdoce de Jésus Prêtre. C’est en servant les prêtres que nous voulons manifester notre amour à Jésus Prêtre et spécialement à Jésus Prêtre et Victime dans l’Eucharistie, où il continue de s’offrir pour nous : « Le sacrifice du Christ et le sacrifice de l’Eucharistie sont un unique sacrifice : “C’est une seule et même victime, c’est le même qui offre maintenant par le ministère des prêtres, qui s’est offert lui-même alors sur la Croix. Seule la manière d’offrir diffère” » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1367). Le concile Vatican II ne disait pas autre chose : « C’est par le ministère des prêtres que se consomme le sacrifice spirituel des chrétiens, en union avec le sacrifice du Christ, unique Médiateur, offert au nom de toute l’Église dans l’Eucharistie par les mains des prêtres, de manière non sanglante et sacramentelle, jusqu’à ce que vienne le Seigneur lui-même » (Presbyterorum ordinis, n° 2).

Enfin, le P. Prévost, dans sa deuxième invocation, manifeste son désir et le nôtre d’unir Marie à notre prière : « Bénie soit l’Immaculée Vierge, Mère de Dieu, Reine du Clergé et notre très douce Mère ». Pour le P. Prévost, l’amour de Jésus s’accompagne d’un amour de tendresse envers la Mère incomparable de Jésus.